L’hiver sous les tropiques (et le printemps) 2013

 L’hiver sous les tropiques… c’est pas toujours comme on l’imagine!

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Bon pour essayer de rattraper ce retard phénoménal, je vais un peu tricher et partager avec vous les photos de ces derniers mois (voir les liens ci-dessous). De plus amples articles suivront plus tard, c’est promis.

Pour ceux qui n’ont pas suivis les événements, nous avons passé l’hiver entre Les Grenadines et la Guadeloupe partageant notre aventure avec les amis et la famille. Jusque là, ça sonne bien. La chaleur, les rivages dorés, les petites îles romantiques et leur végétation verdoyante…  On sent déjà la paille flotter dans le verre de pina colada!

On y est presque.

Pour voir des photos cliquez sur ces liens:

http://flickr.com/gp/3metz/Tf4wd7/

http://flickr.com/gp/3metz/73Kb35/
http://flickr.com/gp/3metz/S24Ve3/

En mars nous avons fait un séjour prolongé à terre en Martinique pour effectuer des travaux importants sur PlanetOcean. Travaux que nous avions sans cesse repoussés depuis que nous avions acheté Planet mais si nous voulions faire la trans-pacifque, nous n’avions plus le choix. il fallait casser la tirelire.
Cette longue escale a permis aux enfants de retourner un peu sur les bancs de l’école. Au plus grand bonheur de Noé, et « malheur » de Camille… Nous avions loué une petite maison à l’ouest de la Martinique près du François et pouvions ainsi tous les matins admirer les paysages époustouflants de cette côte océane plus sauvage et à la fois bien protégée. Pendant ce temps, Olivier était resté sur le bateau, dans la zone de carénage avec, pour lui tenir compagnie les moustiques, cafards et rats sans compté les 35 degrés dans les cabines le soir à défaut de brise marine.
Olivier:
« Notre escale martiniquaise fût très technique et j’y ai rencontré plus de moustiques que de grains de sable. Nous avons sorti Planet Ocean de l’eau pour une remise en forme obligatoire : la coque tribord était percée à un endroit très vicieux et il a fallut faire quelques trous avant d’être certains de devoir intervenir. Je m’explique pour les plus curieux : le tube de jaumière (1) était percé sous la ligne de flotaison (2) et la fuite remplissait un crashbox (3) en arrière des moteurs. Rien de très grave car le volume d’eau embarqué ne pouvait pas augmenter grâce à une judicieuse cloison (cette fuite devait déjà être présente depuis quelques mois). Mais une réparation s’imposait et cela tombait bien, nous disposions d’un chantier compétent et avions un carénage (4) à faire.

Planetocean s’est donc retrouvé le cul hors de l’eau pendant presque un mois, et j’ai subi par la même occasion la poussière, les vapeurs de résine du chantier et les attaques incessantes des moustiques (bien organisés en 3/8 comme on dit). Heureusement que Stéphanie et les enfants ont pu loger à terre et éviter cet enfer.

Le bateau a bénéficié d’une bonne remise en forme, entre autres : révision du guindeau (5), des moteurs, du système de barre et transmission, rectification d’une dérive, nouveau circuit d’eau chaude (mmmh), nouveau foc et révision du matos de sécurité.

Bref, nous voilà repartis dans nos aventures avec un bateau plus sûr, un équipage rodé qui connait bien son bateau et par la même occasion un capitaine serein!

  1. tube de jaumière: tube qui traverse la coque à l’arrière du bateau et maintient l’axe du safran (le truc qui fait tourner le bateau). Lequel tube, de l’âge du bateau, était en aluminium et complètement bouffé par la corrosion et l’électrolyse. Changé à neuf, nous voilà repartis pour 20 ans.
  2. ligne de flotaison: ligne théorique de bonne santé du bateau. Si elle disparaît sous l’eau, il faut changer de bateau.
  3. crashbox: boite de collision en français. C’est une réserve de flottabilité compartimentée, à l’avant et à l’arrière de bateau. Si elle est enfoncée, le bateau doit pouvoir flotter encore.
  4. Le carénage est le nettoyage de la coque immergée et le changement de la peinture « anti-fouling » (qui retarde la prolifération des algues et cracoyes).
  5. guindeau: moteur électrique pour les fainéants qui ne veulent pas relever l’ancre et la chaine à la main »

Voir des des photos: http://flickr.com/gp/3metz/5ZMgG8/

Je rajouterai dès que possible des photos du chantier. c’est à voir!!

DSCN0910Le jour de l’anniversaire de Noé, le bateau était enfin remis à l’eau et une semaine plus tard nous remettions les voiles (enfin!!!) vers la Guadeloupe, St Martin et La République Dominicaine (Luperon) où nous sommes actuellement.

 

 

Pour voir des photos cliquez ici: http://flickr.com/gp/3metz/SXxvyX/

antilles103Nous mettons les voiles demain pour Cuba! Puis nous partirons pour Les San Blas (Panama) pour y être début Août. Donc ne vous inquiétez pas si vous n’avez pas de nouvelles d’ici là. L’accès à internet est plutôt du genre compliqué à Cuba.

A très bientôt!

L’équipage de Planetocean

Double Strike, Avril 2013

L’autre jour Olivier est monté sur le roof (toit) du bateau pour dévisser une goupille récalcitrante avec une belle clé à molette bien costaud, comme il se doit pour ce genre de manip. Sauf que…

Sauf que… la clé lui a échappé des mains et est tombée.Jusqu’ici rien de très grave. Sauf que… les enfants étaient tranquillement assis sous le hublot de toit, en train de lire des BD. Sauf que

Sauf que le hublot était ouvert…. et la clé est tombée sur eux. Bing! Double stike, sur la tête de Noé, puis sur celle de Camille… Heureusement…

Heureusement ils ont la tête dur mes petits loups de mer…
« Heureusement le hublot était ouvert, sinon ça l’aurait cassé » (dixit stéphanie… OOOOhhhhh!!!!)
Heureusement ils ne sont pas rancuniers..
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Bon pour ne pas avoir de problème avec les services sociaux, on a vite caché les pansements sous de beaux déguisement de pirate… on y voyait plus rien, sauf la marque de la clé sous le pansement…   🙁

P1000898Ah, la vie en mer, c’est vrai c’est dangereux!

Cadeau de Noël, Décembre 2012

Un cadeau de Noël exceptionnel.

Peu avant Noël, alors que nous avions encore le coeur gros d’avoir dit au revoir à la famille qui était venue passer quelques semaines à bord, la nature nous offre un cadeau inoubliable.

Nous nous réveillons au petit matin, au mouillage du Pain de Sucre des Saintes. Le temps est beau, très calme nous ne sommes que deux bateaux dans la baie.

Je prépare le petit dej dans le calme quand Olivier se met à crier: « dauphins! ». Au début j’ai cru que c’était une (mauvaise) blague car nous n’avions encore jamais eu la visite des dauphins au mouillage. Mais connaissant mon capitaine, je ne pense pas que son cerveau eut été assez réveillé pour avoir ce genre d’humour avant sa première tasse de café. Je fonce donc sur le pont. Il dit vrai! Deux dauphins un adulte et un petit, nagent autour du bateau.

Ni une ni deux je mets mon masque enfile mes palmes et je saute à l’eau. Tant pis pour le café, adieux tartines et céréales du matin! La visibilité n’est pas terrible, le soleil encore bas sur l’horizon (il n’est que 6h), l’eau fraîche… Ben ouaih quoi, elle n’est plus qu’à 24 degrés! Je nage, je fais des ronds autour du bateau, puis dans la baie… Rien. Oh!… Mais, où sont-ils…? Au bout d’un quart d’heure (c’est long un quart d’heure à faire des ronds dans l’eau sans rien voir!..) je me sents comme observée. Je me retourne et me trouve littéralement nez à nez avec les deux dauphins qui m’observaient, curieux et sans doute se demandant ce que je pouvais bien être en train de chercher. J’ai beau savoir que ce sont de gentils dauphins.. Je fais un de ces bons dans l’eau (si si, c’est tout à fait possible). A tel point que je les fais sursauter eux aussi. Puis nous faisons connaissance, le petit me provoque comme pour jouer sous l’oeil bienveillant de sa maman. Ils s’éloignent un peu, je reprends mon souffle, mes esprits et préviens Olivier et les enfants pour qu’ils viennent partager cet instant de grand bonheur. Noé saute à l’eau et nous partons à nouveau à la recherche des dauphins. Cinq minutes plus tard (c’est long aussi 5 minutes!).. alors que nous commencions à penser qu’ils étaient peut-être partis, les revoilà… Le petit fonce direct sur Noé pour jouer, il lui tourne autour, vient devant son masque faire des cliquetis, lui passe entre les jambes. Noé fait quelques apnées pour tourner sous l’eau avec les dauphins (au grand bonheur du plus jeune). Plus tard Camille se joindra à nous aussi, avec Olivier. J’en oublie mon petit dej, que j’ai froid aussi et nous resterons 3 bonnes heures à nager et jouer avec eux! Puis d’autres bateaux arrivent au mouillage, nous sommes maintenant une dizaine de nageurs autour des dauphins. c’est trop à notre goût. Nous en profitons pour remonter à bord de Planet, nous réchauffer, manger puis nous y retournerons une fois les baigneurs partis, histoire de dire au revoir à nos nouveaux compagnons de voyage.

dauphins saintes 1Quelle rencontre extraordinaire avec ces beautés de la nature, libres de leurs mouvements, libre de leur destinations, libres de leur vies. Inoubliable!! Noé et Camille étaient tellement à l’aise avec ces énormes animaux. Ils jouaient avec eux avec respect, amour et admiration. Noé à enregistrer chaque détail des deux dauphins (la forme et le fonctionnement des évents, les tâches sur leur corps, la forme des nageoires, les cicatrices, le regard, les façons de communiquer, de nager, leurs mimiques, les sons etc …) .

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Merci la vie, merci la nature pour ce précieux cadeau !!!! Nous l’avons savouré et à jamais nous garderons ce trésor au fond de nous!

Stéphanie

Les photos sont certes de mauvaise qualité mais ça aide à s’imaginer… surtout celle d’Olivier jouant avec le petit.

En Avril nous avons eu la chance de revoir ces 2 dauphins. Il s’avère que le petit est une fille et que la maman est à nouveau enceinte.Ci dessous d’autres photos d’eux, sous l’eau et au dessus avec stéphanie à coté d’eux. Un vrai régal, on ne s’en lasse pas!

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